Un adhérent de l’ADMAD écrit à la mairie
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Avec son autorisation nous reproduisons ci-dessous le courriel qu’un de nos adhérents a adressé à la mairie :
Mr le Maire,
Damgan n’a pas vocation à devenir une station balnéaire de grande ampleur, néanmoins cette activité économique mériterait d’être encore développée.
La plaisance est une des activités touristiques majeures en zone côtière.
L’accès aux bateaux sur corps-mort représente la principale difficulté pour le plaisancier de base dont l’âge moyen augmente inexorablement. La création de pontons dans un port “écologique” afin d’obtenir l’accord des associations de préservation de la nature ainsi que des pécheurs et ostréiculteurs est envisageable, mais demande un investissement important.
Le Crouesty est à 45 mn en voiture. Avec la sécheresse estivale, Arzal devient inaccessible pour un usage quotidien.
L’instauration d’une navette 8h-18h sur le port et la zone ADMAD, couvrant l’intégralité de la saison nautique (du 1er juin au 30 septembre), rendant ainsi inutile l’utilisation problématique d’une annexe, pourrait être forfaitisée (à la semaine ou au mois) … L’activité serait ainsi proche d’un port avec pontons.
J’ai aussi pu constater au Nautic 2017 que certaines communes, tel que Vannes, ont choisi de déléguer leur gestion portuaire.
Merci de votre attention.
Respectueusement.
L’ADMAD remercie notre adhérent de nous avoir mis en copie du courriel qu’il a adressé à la mairie et nous nous félicitons que les adhérents se préoccupent comme nous de l’avenir du port de Penerf.
Au-delà de la suggestion qui mérite d’être explorée sur le problème de la navette du port, une question vient immédiatement à l’esprit :
– Y a-t-il un avenir pour le port de Penerf ?
Si oui :
– A quand un plan pour rétablir le flux des marées sous la cale pour endiguer la progression de l’envasement ?
Poser la question du désenvasement est presque y répondre puisque cela va devenir une priorité à moyen terme. Nous l’avons fait à plusieurs reprises mais la réponse a invariablement été la même :
- Le désenvasement de la cale doit commencer par une analyse des sédiments. Si les sédiments sont jugés non toxiques, le rejet en mer pourrait se faire à moindre coût, si ceux-ci sont jugés toxiques, le traitement devrait alors se faire à terre pour un coût multiplié par 10.
La mairie nous a indiqué qu’une analyse de sédiments coûterait environ à 30 000 euros. Ce montant étant jugé trop élevé la municipalité a décidé de ne rien faire et de laisser se poursuivre l’envasement. Nous aimerions bien prendre connaissance des détails du devis car les renseignements que nous avons recueillis montrent que pour une analyse de sédiments uniquement, la facture pourrait être 5 à 6 fois moins élevée.
A l’évidence la municipalité, qui a décidé de fusionner les budgets “Mouillages” et “Port” pour des raisons administratives (parait-il), a préféré siphonner 20 000 euros dans le nouveau budget “Port et Mouillages” au cours des 2 dernières années plutôt que d’utiliser ces fonds pour vérifier si les sédiments de la cale sont toxiques ou non. Nous regrettons ce choix.
Si les sédiments sont toxiques, il serait peut-être difficile pour une commune de 1 700 habitants comme la notre de supporter financièrement une telle charge. Dans ce cas un plan pluriannuel devrait être mis en œuvre, avec l’aide des collectivités locales et régionales, pour désenvaser puis fixer des perspectives en termes d’aménagements du port et définir une politique pour une offre de services de qualité.
Autre piste de réflexion possible, les Morbihannais ont mis en place il y a quelques années une société de gestion par mutualisation pour leurs ports (la Société Publique Locale Ports du Morbihan – ex-Sagemor). Cette démarche a réussi puisqu’elle dégage des bénéfices. L’idée de mutualiser la gestion des ports au niveau du département permet aux ports bénéficiaires d’aider les moins rentables et de pouvoir en aménager d’autres. Pourquoi ne pas réfléchir à cette solution si nos moyens sont insuffisants ?
Il est clair pour tous que le potentiel touristique du port de Penerf est énorme, que Penerf dont l’histoire est particulièrement riche est une des pépites de la commune. Il ne s’agit donc pas d’impacter le charme du port mais d’enrayer le déclin programmé et de fixer un nouveau cap pour Penerf. C’est ce que nous attendons de nos élus.
Bonjour,
Je partage totalement les réflexions ci-dessus.
Seule remarque, les recettes fiscales de Damgan ne sont pas celles d’une commune de 1 700 habitants, mais d’une commune qui perçoit en plus de la fiscalité des résidences principales, le foncier bâti et la taxe d’habitation des nombreuses résidences secondaires.
J’adhère totalement à la démarche et suis étonné que l’économie “bleue” ne suscite pas plus d’intérêt auprès de nos élus. j’espère que cela évoluera dans le bon sens du développement de notre port